Notre spécialité est bien entendu l’élevage d’ânes mais vous trouverez chez nous comme dans toute ferme différents animaux. Même si ceux-ci sont d’espèces différentes, ils peuvent vivre en harmonie et entre eux, et parmi les humains comme le montrent les photos ci dessous.
Nathalie Picot
L’histoire d’une petite bulle de savon – 3ème épisode
Voici le troisième billet de la série “L’histoire d’une petite bulle de savon”. Lorsque vous aurez lu l’intégralité de cette mini-série, vous saurez comment je fabrique mes savons au lait d’ânesse.
Il existe plusieurs méthodes pour créer un savon, celle que j’utilise est la méthode ancestrale de la saponification à froid. J’ajoute donc doucement la soude au lait d’ânesse congelé et préalablement pesé en mélangeant délicatement afin que cette dernière se dissolve en totalité.
Lorsque l’on verse la soude dans le lait d’ânesse (ou dans tout autre liquide), il se produit une réaction exothermique: le mélange peut alors monter en température jusqu’à 90° environ. Le fait d’utiliser du lait congelé évite qu’il soit altéré par une trop forte montée en température.
Une fois la soude intégralement dissoute, on obtient un joli liquide jaune poussin
Pour que la saponification (transformation des huiles et de la soude en savon) soit optimale, les huiles et la soude doivent avoir une température de 40°.
Les joies de l’hiver
Les premières gelées étant arrivées, tout fonctionne au ralenti ou ne fonctionne pas du tout. Les tuyaux du puits se sont mis en grève, les ânes ne trouve plus rien à manger au sol, mes neurones et mes petits muscles sont mis à rude épreuve pour contrecarrer les lois de Mère Nature.
J’ai été obligée de réquisitionner le four à pain pour Rimelle et Apalou afin d’une part de les abreuver plus facilement avec l’eau de la maison et d’autre part pour qu’ils aient les pieds au sec.
Je n’ai pas changé Quannelle et Cadichon de place; en contrepartie, je leur amène l’eau à l’aide de seaux.
Afin de combattre le froid, les rations alimentaires sont augmentées et je dois casser la glace qui s’est formée dans les bacs plusieurs fois par jours pour que mes animaux puissent boire.
Mais je ne me plains pas car pour le moment l’hiver à été plutôt clément, ce qui me laisse l’opportunité de mieux connaître mes parcelles (celles qui sont le plus gorgées d’eau) et d’essayer d’envisager de nouvelles solutions pour les années futures.
La nature ne se dompte pas, on doit faire avec tout en recherchant les moyens qui vont nous faciliter le travail. Quel beau challenge….
L’histoire d’une petite bulle de savon – 2ème épisode
Voici le deuxième billet de la série “L’histoire d’une petite bulle de savon“. Lorsque vous aurez lu l’intégralité de cette mini-série, vous saurez comment je fabrique mes savons au lait d’ânesse.
Pour faire du savon il faut
UN CORPS GRAS + UN ALCALIN = SAVON ET GLYCERINE
Pour le corps gras je n’utilise que des huiles uniquement végétales issues de l’agriculture biologique afin que notre petite bulle de savon ne soit pas abîmée par des pesticides toxiques. Pour l’alcalin, s’il s’agit d’une petite bulle issue d’un savon liquide, il faut de la potasse. Dans notre cas, comme elle est issue d’un savon dur, c’est de la soude.
Il faut ensuite l’intervention de la savonnière pour sélectionner les huiles en fonction de leurs propriétés.
Une fois ces dernières choisies, une application informatique permet de calculer l’exacte quantité de soude nécessaire pour transformer les huiles en savon.
Comme je veux un savon doux, les huiles ne doivent pas être toutes transformées, il faut alors en rajouter de manière à ce que le savon soit surgraissé à 8% ou plus.
L’histoire d’une petite bulle de savon – 1er épisode
Voici le premier billet de la série “L’histoire d’une petite bulle de savon“. Lorsque vous aurez lu l’intégralité de cette mini-série, vous saurez comment je fabrique mes savons au lait d’ânesse.
Au commencement, il y avait une ânesse et son ânon.
Dès que son petit commence à brouter (Aux environs de 2 mois), l’ânesse est traite deux fois par jour.
Mon ânesse me donne environ un litre de lait par jour jusque au sevrage de l’ânon (vers ses 8 mois). Comme ce lait ne se conserve pas, je le congèle quotidiennement.