… sors de ta maison.

Le soleil brille depuis quelques jours, mes ânes vont enfin pouvoir retrouver de belles pâtures. Après avoir mené Soda et Fanta à la friche, c’est au tour de Quanelle et Dolly…

… puis de Rimelle et sa petite Gribouille.

L'Âne à Nath - Ânière & savonnière
Savons à 30% de lait d’ânesse faits main
… sors de ta maison.
Le soleil brille depuis quelques jours, mes ânes vont enfin pouvoir retrouver de belles pâtures. Après avoir mené Soda et Fanta à la friche, c’est au tour de Quanelle et Dolly…
… puis de Rimelle et sa petite Gribouille.
Dimanche matin, en allant préparer le matériel nécessaire à la consolidation de l’appentis, Henri (mon beau-père) est tombé nez à nez avec une jolie boule de poils qui n’était pas là la veille.
Voilà qu’avec quinze jours d’avance, la très jolie – bon, je sais, je ne suis pas vraiment objective – Gribouille a montré le bout de son nez.
Si le terme n’a pas été atteint, c’est que ma Rimelle portait deux bébés et que Gaston, le frère jumeau de Gribouille est malheureusement décédé. Quelle tristesse de découvrir dans le box de maternité ce petit corps .
Mais grâce à Gribouille, la vie reprends le dessus. Elle est adorable et très curieuse et, lorsque sa maman veut bien nous laisser profiter de son bébé, elle n’hésite pas à s’approcher de l’humain.
Cette petite boule de poils soyeux se laisse facilement toucher de partout, elle adore les câlins. Elle sera la dernière naissance pour cette année… enfin, il y aura sûrement une autre portée de lapins rex.
Après la pluie, le beau temps et… des ânes très frisés.
En plus du curage des pieds, les massages sont un moment privilégié entre l’animal et l’humain. Ils permettent de rendre leur souplesse aux muscles qui se sont contractés. Ils se font en douceur mais peuvent devenir plus énergiques lorsque l’animal est réceptif.
Pour Soda ma sauvageonne, le message se fera tout en douceur.
Dolly ne souhaite pas se faire tripoter, je me contenterai du curage des pieds.
Tous les autres apprécieront mes talents de masseuse et profiterons de ce moment de complicité.
Comme à son habitude, Djinn est le roi de la grimace improbable.
Une fois tous les pieds curés et tous les ânes (sauf Dolly) massés, mes grandes oreilles se réunissent afin… d’échanger leurs impressions ?
Dis moi Nath qu’est-ce qu’ils nous font la Poitou et l’Irlandais ?
Ce n’est rien ma Pénelope, ils profitent des grands espaces verts de leur nouveau parc.
Il en aura fallu du temps pour que les deux hectares de la friche soient nettoyés et pâturables mais, quelle belle récompense de voir mes animaux se défouler, quelle vidéo !
Il faut vite en profiter les loulous, car l’hiver approche et le parc sera vite inondé.
C’est si bon…
De s’rouler partout,
Patte dessus, patte dessous,
En s’enl’vant les “grattons”.
C’est si bon…
Ces petites sensations,
Ça vaut mieux qu’un million,
Tell’ment, tell’ment c’est bon.
Cela fait maintenant dix mois pour Dolly et douze pour D’Artagnan que mes deux ânons tètent leurs mamans respectives. Il est grand temps pour eux de devenir deux beaux ânes indépendants, ils doivent désormais se passer du lait maternel. Pour les sevrer, je dois les séparer des mamans mais avant, je commence par une mise en pâture pauvre pendant trois semaines afin de ne plus stimuler la lactation puis, je change ces dernières de pré.
Rimelle et Pénélope se laissent tranquillement conduire. Il faut dire que l’herbe qui borde la route semble excellente. Nous partons donc tous trois d’un pas décidé sous l’œil attentif d’Apalou.
Nous arrivons quelques minutes plus tard dans la friche. C’est ici que je laisse les deux mamans qui semblent avoir trouvé une nourriture qui leur donne satisfaction. Je viendrai régulièrement leur rendre visite afin de vérifier que les mamelles ne s’engorgent pas.
Je ne vais pas laisser les deux bébés tout seuls car, si je veux qu’ils deviennent de bons ânes bien dans leur tête comme dans leurs sabots, ils doivent apprendre à vivre en troupeau et, quoi de mieux pour cela que de les mettre avec une autre maman et son petit ? J’installe donc Dolly et D’Artagnan dans le même pré que Quanelle et Éclair mais, dans un premier temps, séparés par une clôture provisoire afin qu’ils puissent faire tranquillement connaissance.
Éclair semble très intrigué par D’Artagnan. Est-ce la taille qui l’impressionne ou les dreadlocks naissantes de ce jeune baudet du Poitou qui l’interpellent ?
Comme tout se passe bien, je les laisse tranquilles et, lorsque je reviens, j’enlève la clôture de séparation. Dolly est curieuse et va à la rencontre d’Éclair mais l’instinct maternel de Quanelle est bien là, qu’on ne s’approche pas de son petit !
Pour le plaisir des yeux comme des oreilles, voici cinq minutes de vidéo de cette rencontre.
Et si nous profitions de cette éclaircie pour emmener D’Artagnan faire sa première promenade ? Allez les enfants, préparons notre jeune baudet et sa maman et allons faire un tour à la friche.
Puisque tout le monde est prêt, allons-y. Pénélope n’a qu’une envie, suivre le mouvement et partir comme les autre en ballade.
Comme je manipule D’Artagnan depuis sa naissance, le promener est, même si c’est la première fois un véritable plaisir. Il se laisse mener sans rechigner jusqu’à la friche où nous décidons de le détacher afin qu’il puisse profiter de ce bel espace pour jouer.
Une fois défoulé, D’Artagnan et Rimelle se régalent de feuilles de mûriers.
Depuis le défrichage, l’herbe a commencé à pousser et les jeunes et tendre pousses semble être au goût de nos baudets.
Mais tout à une fin, y compris les bons moments. Il est temps de remettre les longes et de rentrer à la maison. Le chemin du retour se fait comme à l’aller, tout en douceur. Rimelle et D’Artagnan retournent dans leur pré.
Ce premier septembre 2013 aura été pour mes baudets et moi une journée riche en événement car, dans le cadre des animations du vide-grenier de Chêne-Sec (39), je me suis proposée pour faire une démonstration de traite d’ânesse en public.
Ne sachant pas si mes ânes vont accepter facilement de monter dans le van, je décide de mettre mon réveil à 6h00 du matin et, lorsque je mets le nez à la fenêtre, ô surprise, l’été est fini, il fait nuit! Je ne peux rien faire pour l’instant, je me recouche jusqu’à 6h30 pour enfin aller voir Rimelle et d’Artagnan.
Il y a plus d’un an que Rimelle n’est pas montée dans le van, la dernière fois, c’était lorsque j’étais allée la chercher en Ardèche. Quant à D’Artagnan, c’est une grande première pour lui.
Avec du calme et de la douceur, Rimelle accepte relativement vite d’entrer dans le véhicule. Comme D’Artagnan est beaucoup plus inquiet, je dois faire preuve de beaucoup de patience et de tendresse pour qu’il accepte ce que j’attends de lui. Les exercices tension/cession réalisés au préalable portent leurs fruits.
Enfin mes baudets sont installés, il est 8h15, c’est parti pour 45 minutes de route. À notre arrivée, un grand parc est déjà installé pour nous recevoir. Il ne me reste plus qu’à parquer Rimelle et D’Artagnan et à monter mon stand.
Dans un premier temps, je les laisse tranquillement se détendre jusque à 11h00 du matin puis, comme je suis là pour montrer et expliquer comment se passe une traite, je sépare le parc en deux.
Pendant ce temps là, le maréchal-ferrant s’occupe du parage d’un grand noir du Berry qui appartient au propriétaire des lieux.
Puis c’est au tour d’un magnifique Trait Ardennais de se faire ferrer.
Il est 15h00. Comme annoncé sur une pancarte disposée sur mon stand, je m’installe pour effectuer une première traite. Le stress du voyage a été “digéré” car Rimelle m’offre sans problème une bonne quantité de son précieux lait.
Une fois Rimelle traite, j’en profite pour passer un peu de temps avec D’Artagnan.
J’assiste ensuite à diverses démonstrations d’ancien matériel agricole comme le battage du blé…
…et la coupe du foin et mise en gerbes ou plutôt à la visualisation du fonctionnement de la machine puisque ici il n’y a pas de foin.
Je suis heureuse de voir que tout ce monde, tout ce bruit, toute cette poussière n’effraye en aucun cas mes animaux et participent au contraire à la sociabilisation du petit D’Artagnan.
Avant de procéder à une deuxième traite, je nettoie le parc qui a été mis à la disposition de mes ânes.
Il est 17h00: chose promise, chose due ! Je fais ma deuxième et dernière démonstration de la journée. Comme à son habitude, Rimelle se laisse tranquillement traire, à ma plus grande joie.
Une fois la traite terminée, j’enlève la séparation afin que D’Artagnan puisse rejoindre sa maman.
Il est enfin l’heure de rentrer. Une fois le stand démonté, il est temps de faire monter les ânes dans le van.
Malgré l’appréhension du voyage, Rimelle , même si elle n’est pas très à l’aise accepte de monter dans le van. Un peu de travail sera nécessaire pour que les prochains voyages lui soient plus agréables. En revanche, D’Artagnan qui décidément me réserve toujours d’agréables surprises monte sans hésiter.
Il ne reste plus qu’à reprendre la route et rentrer tranquillement à la maison.
Comme pour l’aller, le retour s’est bien passé. Je n’ai plus qu’à “libérer” Rimelle et D’Artagnan et à les reconduire à leur pré afin qu’ils puissent tranquillement se reposer de cette journée particulière.
Je vais maintenant moi aussi pouvoir me reposer car cette première expérience de sortie avec mes ânes plus la traite en public auront été pour moi riches en expérience et en émotions.
J’ai pu rencontrer des gens intéressants et leur parler de ma passion pour les ânes, de la façon dont je fabrique mes savons au lait d’ânesse et, cerise sur le gâteau, je suis fière de mes ânes qui ont répondu à toutes mes attentes.