Et si nous profitions de cette éclaircie pour emmener D’Artagnan faire sa première promenade ? Allez les enfants, préparons notre jeune baudet et sa maman et allons faire un tour à la friche.
Pénélope : « Moi aussi je veux venir »
Puisque tout le monde est prêt, allons-y. Pénélope n’a qu’une envie, suivre le mouvement et partir comme les autre en ballade.
Rimelle avec Tristan, D’Artagnan avec Nathan : en avant !
Comme je manipule D’Artagnan depuis sa naissance, le promener est, même si c’est la première fois un véritable plaisir. Il se laisse mener sans rechigner jusqu’à la friche où nous décidons de le détacher afin qu’il puisse profiter de ce bel espace pour jouer.
Une fois défoulé, D’Artagnan et Rimelle se régalent de feuilles de mûriers.
Que c’est bon.
Depuis le défrichage, l’herbe a commencé à pousser et les jeunes et tendre pousses semble être au goût de nos baudets.
Quelle bonne herbe.
Mais tout à une fin, y compris les bons moments. Il est temps de remettre les longes et de rentrer à la maison. Le chemin du retour se fait comme à l’aller, tout en douceur. Rimelle et D’Artagnan retournent dans leur pré.
Et alors, c’est pas parce que j’ai mangé de la verdure que je n’ai pas le droit à une petite tétée.
Et si nous profitions d’un arrêt de la pluie pour aller nous promener avec les ânes ? Après avoir sorti les ânes, un brin de toilette et un nettoyage des pieds sont faits.
Un bon brossage, ça fait du bien.
Les enfants, très motivés, ont décidé d’apprendre à curer les pieds.
Tristan apprend vite
Et c’est parti pour un tour. Tristan adore se promener à dos d’âne du coup, Apalou qui a du mal à régler son pas sur le notre se sent responsable de la charge présente sur son dos et décide de ralentir son allure afin de ne pas perdre son précieux colis.
Allez Apalou, en avant !
Nathan, quant à lui préfère dans un premier temps mener Quanelle en longe. Et comme cette dernière attends un ânon pour le mois de mai, il est plus raisonnable de ne pas la monter.
Viens ma Quanelle, suivons Tristan et Apalou.
Comme il a beaucoup plu ces derniers jours, les rivières Bressanes sont, comme ça leur arrive régulièrement, sorties de leur lit et les paysages sont impressionnants. Près du pont du moulin de Sagy, l’eau est presque au niveau de la route. Il paraît même que quelques jours auparavant, la Vallière passait par dessus.
Rien que de l’eau, de l’eau de pluie, de l’eau de là-haut…
Un peu plus loin, on peut voir avec cet arbre cassé en deux les traces du passage de la tempête Dirk durant la nuit du 23 au 24 décembre.
Impressionnant !
Alors que nous prenons un peu plus loin la desserte* qui rejoint Sagy, nous croisons un couple de promeneurs qui nous conseille de faire demi-tour car le chemin est submergé. Nous suivons donc leur conseil et décidons de faire la route dans l’autre sens. L’absence de pluie n’aura que peu durée, une forte averse décide de nous tenir compagnie pendant dix bonnes minutes et c’est trempés comme des soupes que nous arrivons enfin à la maison.
I’m singing in the rain, just singing in the rain…
Avant de se sécher, il faut vérifier si des petits cailloux ne se sont pas coincés sous les sabots des ânes et, le cas échéant, les enlever. Heureusement, le soleil a fait son apparition.
C’est Nathan qui nettoie les sabots d’Apalou
Les sabots étant faits, il ne reste plus qu’à ramener Quanelle et Apalou. Nous pouvons enfin rentrer pour changer de vêtements, nous réchauffer autour du poêle et profiter d’un goûter chaud bien mérité.
Pain perdu façon « Papa »
*c’est ainsi que les Bressans nomment les chemins de traverse
Ce premier septembre 2013 aura été pour mes baudets et moi une journée riche en événement car, dans le cadre des animations du vide-grenier de Chêne-Sec (39), je me suis proposée pour faire une démonstration de traite d’ânesse en public.
Ne sachant pas si mes ânes vont accepter facilement de monter dans le van, je décide de mettre mon réveil à 6h00 du matin et, lorsque je mets le nez à la fenêtre, ô surprise, l’été est fini, il fait nuit! Je ne peux rien faire pour l’instant, je me recouche jusqu’à 6h30 pour enfin aller voir Rimelle et d’Artagnan.
Mais, que se passe-t-il ce matin, Nath est déjà debout ?
Il y a plus d’un an que Rimelle n’est pas montée dans le van, la dernière fois, c’était lorsque j’étais allée la chercher en Ardèche. Quant à D’Artagnan, c’est une grande première pour lui.
Mais pourquoi veux-tu que je monte là dedans ?
Avec du calme et de la douceur, Rimelle accepte relativement vite d’entrer dans le véhicule. Comme D’Artagnan est beaucoup plus inquiet, je dois faire preuve de beaucoup de patience et de tendresse pour qu’il accepte ce que j’attends de lui. Les exercices tension/cession réalisés au préalable portent leurs fruits.
Attachez vos longes, nous allons partir.
Enfin mes baudets sont installés, il est 8h15, c’est parti pour 45 minutes de route. À notre arrivée, un grand parc est déjà installé pour nous recevoir. Il ne me reste plus qu’à parquer Rimelle et D’Artagnan et à monter mon stand.
Même si elle est courte, que cette herbe est bonne.
Dans un premier temps, je les laisse tranquillement se détendre jusque à 11h00 du matin puis, comme je suis là pour montrer et expliquer comment se passe une traite, je sépare le parc en deux.
Si je veux traire, je dois au préalable séparer.
Pendant ce temps là, le maréchal-ferrant s’occupe du parage d’un grand noir du Berry qui appartient au propriétaire des lieux.
Rien de tel qu’une bonne pédicure
Puis c’est au tour d’un magnifique Trait Ardennais de se faire ferrer.
J’espère qu’il a prévu des fers « grandes pointures ».
Il est 15h00. Comme annoncé sur une pancarte disposée sur mon stand, je m’installe pour effectuer une première traite. Le stress du voyage a été « digéré » car Rimelle m’offre sans problème une bonne quantité de son précieux lait.
Merci Rimelle
Une fois Rimelle traite, j’en profite pour passer un peu de temps avec D’Artagnan.
J’adore les gratouilles.
J’assiste ensuite à diverses démonstrations d’ancien matériel agricole comme le battage du blé…
Qeulle bruit et quelle poussière !
…et la coupe du foin et mise en gerbes ou plutôt à la visualisation du fonctionnement de la machine puisque ici il n’y a pas de foin.
Quelle machine originale et ingénieuse.
Je suis heureuse de voir que tout ce monde, tout ce bruit, toute cette poussière n’effraye en aucun cas mes animaux et participent au contraire à la sociabilisation du petit D’Artagnan.
Avant de procéder à une deuxième traite, je nettoie le parc qui a été mis à la disposition de mes ânes.
Nettoyage obligatoire
Il est 17h00: chose promise, chose due ! Je fais ma deuxième et dernière démonstration de la journée. Comme à son habitude, Rimelle se laisse tranquillement traire, à ma plus grande joie.
Pratique ce ventilateur avec ce beau soleil !
Une fois la traite terminée, j’enlève la séparation afin que D’Artagnan puisse rejoindre sa maman.
Que c’est bon !
Il est enfin l’heure de rentrer. Une fois le stand démonté, il est temps de faire monter les ânes dans le van.
Et d’un !
Malgré l’appréhension du voyage, Rimelle , même si elle n’est pas très à l’aise accepte de monter dans le van. Un peu de travail sera nécessaire pour que les prochains voyages lui soient plus agréables. En revanche, D’Artagnan qui décidément me réserve toujours d’agréables surprises monte sans hésiter.
Prêts pour le voyage.
Il ne reste plus qu’à reprendre la route et rentrer tranquillement à la maison.
Et voilà, nous sommes arrivés
Comme pour l’aller, le retour s’est bien passé. Je n’ai plus qu’à « libérer » Rimelle et D’Artagnan et à les reconduire à leur pré afin qu’ils puissent tranquillement se reposer de cette journée particulière.
Qu’il est bon d’être dans son pré
Je vais maintenant moi aussi pouvoir me reposer car cette première expérience de sortie avec mes ânes plus la traite en public auront été pour moi riches en expérience et en émotions.
J’ai pu rencontrer des gens intéressants et leur parler de ma passion pour les ânes, de la façon dont je fabrique mes savons au lait d’ânesse et, cerise sur le gâteau, je suis fière de mes ânes qui ont répondu à toutes mes attentes.
Comme D’Artagnan a plus de deux mois et qu’il broute, je vais pouvoir traire sa maman mais avant, je dois modifier mes parcs afin de pouvoir facilement séparer l’ânesse de son ânon pour que ce dernier ne puisse momentanément pas téter et qu’il me laisse un peu du lait de Rimelle. En effet, contrairement aux vaches, les ânesses n’ont que peu de réserves de lait, elles le produisent au fur et à mesure. Je dois également m’assurer que D’Artagnan reste dans le champ visuel de sa mère car la sécrétion de l’ocytocine (hormone déclenchant la lactation) est provoquée par la stimulation de l’ânon.
Un simple fil suffit
Comme c’est la première fois, je choisis de ne faire qu’une traite et donc de ne les séparer que trois heures aussi, tout se passe bien et si D’Artagnan cherche le regard de sa mère, cette dernière broute paisiblement. Je profite de ce pseudo éloignement pour passer du temps avec mon ânon.
Les trois heures sont passées, il est temps de faire la première traite. J’amène à chacun un seau de grain et commence à traire Rimelle qui, dans un premier temps semble surprise par le bruit que produit le lait qui gicle dans le récipient.
Pffuit… Pffuit
Mes encouragements couvrent dans un premier temps cet étrange bruit puis, petit à petit, ma grande Poitou s’habitue à ce nouveau son et, à ma plus grande joie, se laisse facilement faire.
C’est bien ma belle.
Cette première traite se déroule sans anicroche. La confiance entre elle et moi étant installée depuis longtemps, Rimelle accepte volontiers de m’offrir ce lait qui me servira à fabriquer de nouveaux savons.
De quoi faire de beaux savons au lait d’ânesse
Après avoir félicité Rimelle, je remercie D’Artagnan d’avoir accepté de partager le lait de sa maman avec moi.
Merci mon bel ânon
Enfin, j’ouvre la clôture de séparation afin que D’Artagnan puisse à son tour profiter du lait de sa maman.
Comme je n’ai pu assister à la naissance de Dolly et que les trois jours suivants je vendais mes savons sur les foires, l’imprégnation Dolly/Nathalie – contrairement à l’imprégnation D’Artagnan/Nathalie – ne s’est pas faîte aussitôt que je l’aurais souhaitée. De ce fait, l’acceptation des premiers gestes éducatifs ne se déroule pas aussi naturellement et facilement qu’avec mon jeune Baudet du Poitou et même si cette petite « crevette » vient vers moi sans crainte lorsque je l’appelle, l’apprentissage du licol est plus difficile.
Une petite caresse de félicitation
La couleur bleu turquoise du petit licol « faol » que j’avais acheté pour Cadichon ne semblant pas être au goût de Miss Dolly, il m’a fallu plusieurs jours pour qu’elle s’en approche et qu’elle consente à ce que je le lui passe sur tout le corps afin qu’elle l’adopte.
Une fois le licol passé, on se rend compte que la taille « foal » est encore vraiment trop grande pour un ânon aussi petit que Dolly.
Si D’Artagnan est resté placide lorsque j’ai effectué avec lui cet exercice, Dolly, une fois lâchée, est partie en rodéo.
Reprise en main de Dolly
Je l’ai laissé gambader ainsi un petit moment puis me suis accroupie et l’ai appelée afin de la reprendre en main et terminer ainsi cet exercice afin de s’arrêter sur un succès plutôt que sur un échec. Il ne me reste plus qu’une chose à accomplir avec elle aujourd’hui…
Bravo ma douce, tu as bien travaillé
…un gros câlin bien mérité pour récompenser mon ânon.
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Je vous souhaite une belle journée,
Nathalie
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