Premier ânon 100% « Made in L’Âne à Nath »

Tout à commencé un 27 avril 2013 avec une première saillie pour Apalou mon mâle reproducteur. Une fois les chaleurs de Quanelle détectées, j’ai présenté Apalou à sa promise.

Quanelle exprime clairement ses envies
Je suis belle quand je suis amoureuse.

La saillie s’est effectuée en main afin d’une part de pouvoir intervenir en cas de problème et d’autre part pour être sur de la monte.

La saillie se déroule bien.
Sans commentaire…

Deux jours plus tard, j’ai procédé à une deuxième présentation afin de vérifier si l’ânesse acceptait toujours le mâle. Si Quanelle ne voulait pas, Apalou, quant à lui, voulait : quel rodéo ! Nous nous mettons à l’abri de ce surplus de testostérone pendant que s’engage une folle course poursuite avec ruades et mordillages. Je suis obligée d’attendre que Quanelle soit suffisamment éloignée d’Apalou pour enfin réussir à les séparer.

Apalou devra se faire une raison car il doit rester avec Quanelle jusqu’au mois de février 2014, période à laquelle je décide de séparer les deux ânes afin de ménager mon ânesse pendant la fin de la gestation (12 à 13 mois) mais également pour l’habituer a rentrer au box lorsque les soirées sont trop fraîches.

Début avril, Quanelle met de la mamelle. Le 10, on peut voir sortir un liquide lorsque l’on presse le trayon. La vulve se dilate de temps en temps. Le vagin est rose clair.

Lundi 14, la vulve reste dilatée et le vagin s’est foncé. Je vérifie le cycle lunaire et m’aperçois que la pleine lune tombe le lendemain. Malgré la forte probabilité de naissance, je décide au vu de la clémence du temps et puisque j’ai sécurisé mon parc de ne pas rentrer Quanelle ce soir là.

Au petit matin, Quanelle protège quatre petites pattes encore mouillées. Le placenta est évacué dans son intégralité. L’Ânon est quasiment sec, Quanelle a bien travaillé. C’est maintenant à mon tour de bosser, j’installe la maman et son petit dans un box pour pouvoir plus facilement surveiller tout ce petit monde, je désinfecte le cordon puis m’assure que le petit tète bien et fait ses mictions.

353 jours plus tard, me voilà !
353 jours plus tard, me voilà !

J’attendrai jeudi l’arrivée du vétérinaire pour faire les injections de Trivalent et de sérum antitétanique.

 

J'ai enfin un nom : Éclair
J’ai enfin un nom : Éclair

Il aura fallu à ce petit ânon attendre vendredi pour avoir un nom. Merci à vous tous qui me suivez sur Twitter, Facebook et Google + pour m’avoir données toutes ces idées de noms.

Des Ânesses Auvergnates en Bourgogne

Je suis depuis quelques mois à la recherche d’une ânesse pleine ou suitée* et d’une ânesse de deux ans afin de poursuivre la mise en place de mon cheptel.

Bonjour je vends mon ânesse et son ânon. L'ânon est une femelle née le 4 février 2014. Comme sa mère elle a la croix de St André. La mère est très maternelle.
Bonjour je vends mon ânesse et son ânon. L’ânon est une femelle née le 4 février 2014. Comme sa mère elle a la croix de St André. La mère est très maternelle.

Lorsque j’ai vu sur un site bien connu cette annonce, j’ai immédiatement appelé la Ferme du Val’Semène afin d’en savoir un peu plus sur cette maman et sa fille qui semblaient de prime abord correspondre à ce que je recherchais. Suite à la discussion et aux photos complémentaires envoyées par le propriétaire, j’ai décidé  ce dimanche 16 février de profiter d’une journée prévue à l’origine au rapatriement des meubles de mon ancienne maison de Monistrol-sur-Loire pour faire le détour par Saint-Victor-Malescours afin de voir si cette ânesse et sa petite me plaisaient et, le cas échéant, les ramener avec moi et reporter le déménagement au weekend suivant.

Faisons place nette.
Opération nettoyage de la bergerie et préparation d’un box

Si je ramène ces deux ânesses avec moi, je ne pourrai pas dans un premier temps les mettre avec le reste du troupeau. Je consacre donc une partie de mon samedi après-midi à la préparation d’un box dans la bergerie afin qu’elles puissent être tranquilles et à l’abri de la pluie. Dimanche matin, Claude, les enfants et moi prenons la route direction Saint-Victor-Malescours, Haute-Loire. Nous trouvons facilement la ferme et découvrons l’ânesse et sa petiote.

Pourquoi tant de monde autour de nous ?
Pourquoi tant de monde autour de nous ?

Comme annoncé, la maman est grande: 123 cm au garrot. Sa fille est un peu timide mais toute mimi. Je choisis de l’appeler Éclipse. La maman se nomme Capucine mais comme elle ne répond pas à son nom et qu’elle est née en 2004, année de la lettre « S », je la baptise Soda. Elles ne sont pas très proches de l’homme car peu manipulées. Toutefois, Soda se laisse caresser, prendre les pieds et toucher les mamelles. Je décide de l’acheter car sa morphologie me plaît beaucoup et car elle n’a eu aucun mouvement de méchanceté lors de la manipulation. Nous avons un mois et demi pour faire toutes les trois connaissance et nous habituer l’une à l’autre afin que les futures traites se déroulent sereinement.

Mission accoplie
Mission accomplie, Soda et Éclipse sont dans le van.

La vente se finalise autour d’un verre avant de reprendre la route pour la Bresse Bourguignonne. Le voyage se passe bien et, après nous être restaurés, nous arrivons à Sagy. Nous faisons descendre Éclipse et Soda du van et les conduisons à leur nouveau box fraîchement paillé. Nos deux nouvelles habitantes ne semblent n’avoir pas souffert du trajet.

Quand l'appétit va, tout va.
Quand l’appétit va, tout va.

En rentrant dans le box, Soda découvre le sac à foin et se familiarise avec cette nouvelle distribution. La petite Éclipse en profite elle aussi pour se rassasier avec une bonne tétée. Demain, elles pourront pâturer dans un parc mitoyen à celui de Pénélope, Rimelle, D’Artagnan et Dolly.

*avec son petit

Un belle surprise ou la naissance d’un chevreau

Gigi, le 13 décembre 2013 au jour de son arrivée à la maison
Gigi, le 13 décembre 2013, jour de son arrivée à la maison

Hier, en entrant dans la bergerie pour nourrir mes bêtes à cornes, quelle ne fut pas ma surprise de découvrir une petite boule de poil au fond du box de Gigi, ma jolie chèvre Rove achetée au mois de décembre. Je savais bien qu’elle était pleine aussi, je surveillais ses mamelles tous les matins et rien ne présageait hier une naissance imminente: pas de grosses mamelles, pas de cire au bout des trayons et une vulve non dilatée. Cette absence de signe n’a pas empêché Gigi de mettre au monde toute seule, comme une grande et sans l’aide de personne une jolie boule de poils chamoisée. Heureusement, j’avais fini de nourrir mes autres animaux. J’ai donc pu sécher le petit animal et vérifier que la maman allait bien. Une fois tout ceci fait, j’ai installé Gigi et son petit dans le box d’en face que j’avais préparé et généreusement paillé pour cette occasion.

Même si cet hiver n’est pas des plus rigoureux, je décide par précaution d’installer la lampe à infrarouge afin d’être certaine que le nouveau né ne prenne pas froid et là, loi de Murphy oblige, je m’aperçois que l’ampoule a grillé. Comme il est déjà 18h00, je vais de toute urgence en acheter une avant la fermeture des magasins.

Je suis bien au chaud sous la lampe
Je suis bien au chaud sous la lampe

Une fois la lampe installée et le chevreau au chaud, je vais chercher de l’éosine afin de nettoyer le cordon ombilical du nouveau né. Loi de Murphy bis, je n’en ai presque plus, il me reste juste de quoi faire un premier nettoyage du cordon afin qu’il commence à sécher.

C'est beau la confiance.
C’est beau la confiance.

Le petit mâle se laisse tranquillement faire puis se remet sur ses pattes afin d’aller téter sa maman. Je reste encore quelques minutes pour profiter de cet événement et assister à la première miction de « bébé ».

Je dois désormais surveiller la prise de poids du chevreau car les mamelles de Gigi ne sont vraiment pas très grosses pour le moment. Une alimentation plus riche et un peu d’huile essentielle de fenouil devront l’aider à produire plus de lait.Il faut également que je lui trouve un nom commençant par la lettre « J »

D’Artagnan découvre la friche

Et si nous profitions de cette éclaircie pour emmener D’Artagnan faire sa première promenade ? Allez les enfants, préparons notre jeune baudet et sa maman et allons faire un tour à la friche.

T'inquiète pas maman, je retiens Pénélope.
Pénélope : « Moi aussi je veux venir »

Puisque tout le monde est prêt, allons-y. Pénélope n’a qu’une envie, suivre le mouvement et partir comme les autre en ballade.

Rimelle avec Tristan, D'Artagnan avec Nathan : en avant !
Rimelle avec Tristan, D’Artagnan avec Nathan : en avant !

Comme je manipule D’Artagnan depuis sa naissance, le promener est, même si c’est la première fois un véritable plaisir. Il se laisse mener sans rechigner jusqu’à la friche où nous décidons de le détacher afin qu’il puisse profiter de ce bel espace pour jouer.

Une fois défoulé, D’Artagnan et Rimelle se régalent de feuilles de mûriers.

Que c'est bon.
Que c’est bon.

Depuis le défrichage, l’herbe a commencé à pousser et les jeunes et tendre pousses semble être au goût de nos baudets.

Quelle bonne herbe.
Quelle bonne herbe.

Mais tout à une fin, y compris les bons moments. Il est temps de remettre les longes et de rentrer à la maison. Le chemin du retour se fait comme à l’aller, tout en douceur. Rimelle et D’Artagnan retournent dans leur pré.

Et alors, c'est pas parce que j'ai mangé de la verdure que je n'ai pas le droit à une petite tétée.
Et alors, c’est pas parce que j’ai mangé de la verdure que je n’ai pas le droit à une petite tétée.

Promenade à dos d’âne en Bresse innondée

Et si nous profitions d’un arrêt de la pluie pour aller nous promener avec les ânes ? Après avoir sorti les ânes, un brin de toilette et un nettoyage des pieds sont faits.

Un bon brossage, ça fait du bien.
Un bon brossage, ça fait du bien.

Les enfants, très motivés, ont décidé d’apprendre à curer les pieds.

Tristan apprend vite
Tristan apprend vite

Et c’est parti pour un tour. Tristan adore se promener à dos d’âne du coup, Apalou qui a du mal à régler son pas sur le notre se sent responsable de la charge présente sur son dos et décide de ralentir son allure afin de ne pas perdre son précieux colis.

Allez Apalou, en avant !
Allez Apalou, en avant !

Nathan, quant à lui préfère dans un premier temps mener Quanelle en longe. Et comme cette dernière attends un ânon pour le mois de mai, il est plus raisonnable de ne pas la monter.

Viens ma Quanelle, suivons Tristan et Apalou.
Viens ma Quanelle, suivons Tristan et Apalou.

Comme il a beaucoup plu ces derniers jours, les rivières Bressanes sont, comme ça leur arrive régulièrement, sorties de leur lit et les paysages sont impressionnants. Près du pont du moulin de Sagy, l’eau est presque au niveau de la route. Il paraît même que quelques jours auparavant, la Vallière passait par dessus.

Rien que de l'eau, de l'eau de pluie, de l'eau de là-haut...
Rien que de l’eau, de l’eau de pluie, de l’eau de là-haut…

Un peu plus loin, on peut voir avec cet arbre cassé en deux les traces du passage de la tempête Dirk durant la nuit du 23 au 24 décembre.

Impressionnant !
Impressionnant !

Alors que nous prenons un peu plus loin la desserte* qui rejoint Sagy, nous croisons un couple de promeneurs qui nous conseille de faire demi-tour car le chemin est submergé. Nous suivons donc leur conseil et décidons de faire la route dans l’autre sens. L’absence de pluie n’aura que peu durée, une forte averse décide de nous tenir compagnie pendant dix bonnes minutes et c’est trempés comme des soupes que nous arrivons enfin à la maison.

I'm singing in the rain, just singing in the rain...
I’m singing in the rain, just singing in the rain…

Avant de se sécher, il faut vérifier si des petits cailloux ne se sont pas coincés sous les sabots des ânes et, le cas échéant, les enlever. Heureusement, le soleil a fait son apparition.

C'est Nathan nettoie les sabots d'Apalou
C’est Nathan qui nettoie les sabots d’Apalou

Les sabots étant faits, il ne reste plus qu’à ramener Quanelle et Apalou. Nous pouvons enfin rentrer pour changer de vêtements, nous réchauffer autour du poêle et profiter d’un goûter chaud bien mérité.

Pain perdu façon "Papa"
Pain perdu façon « Papa »

 

*c’est ainsi que les Bressans nomment les chemins de traverse